Les composantes de la Personnalité

Les valeurs sont à l’origine de la constitution d’une personnalité.

Chaque être humain se définit par rapport à toutes les actions à accomplir, sur une triple échelle de valeurs : Il se demande toujours :

  • Qu’est-ce que j’ai à gagner à agir ?
  • Quels en sont les risques ?
  • Comment mon groupe de référence va-t-il réagir ?

Si chacun se pose ces trois questions, c’est simplement parce qu’on se construit en prenant en compte les trois dimensions fondamentales de l’être humain : soi, les autres et les normes.

Les études les plus récentes en neurobiologie du comportement permettent de comprendre à quelles périodes de notre développement ses pôles se mettent en place …

Une personnalité équilibrée prend en compte ces trois dimensions à part égale. Cependant, chacun peut minimiser l’importance et le rôle d’un pôle et en privilégier un autre. Chacun peut également avoir tendance à accorder une importance prioritaire à l’un ou l’autre de ces 3 pôles. Mesurer clairement ces trois pôles permet de comprendre quelles valeurs chacun promeut (privilégie ou met en avant) dans sa vie professionnelle et personnelle, quels types de solidarités il met en œuvre ou délaisse.

Le soi (la dimension individu)

se constitue la vie durant en intégrant les expériences significatives de son existence. Il semble qu’à l’âge de 12 ans environ tous les équilibres nécessaires au développement de l’égo aient été mis en place. Le développement de la capacité au rayonnement individuel et tous les mécanismes indispensables à l’individuation sont alors mis en place.

L’attention à l’autre (la dimension sujet)

Cela s’acquiert dès les premiers apprentissages. C’est grâce à la naissance, entre 0 et 6 mois, des mécanismes de l’empathie et à leur développement au moment de l’apparition du cortex préfrontal que l’être humain prend en compte l’importance de l’autre dans ses raisonnements. Le rôle de la mère est essentiel pour la mise en œuvre de ce process de manière optimale. C’est d’abord par son contact que l’attachement aux autres va se faire car c’est elle qui va proposer à l’enfant les premiers codes nécessaires à son développement. A l’âge de 12 ans tous ces mécanismes sont mis en place.

La prise en compte des normes (la dimension personne).

Elle naît sans doute étonnamment de très bonne heure. Le rôle du père semble primordial dans la mise en œuvre de ce processus. C’est en « intégrant le père » dans une période critique se situant entre 6 et 7 mois après sa naissance que l’enfant jusqu’alors totalement tourné sur lui- même (stade fusionnel) en prenant conscience de l’extérieur se met à intégrer la norme. C’est à cette période que des aires particulières de son hémisphère gauche se développent, et qu’il se prépare à accueillir la norme en s’ouvrant sur l’extérieur. Dès l’âge de 7 ans cette dimension semble définitivement acquise

Les stratégies cérébrales

Dès nos premiers apprentissages chacun d’entre nous a mis en place des procédures spécifiques lui permettant de traiter l’information. Il s’agit ici de parvenir à repérer les aires du cerveau que les sujets du test utilisent préférentiellement.

Lorsque nous aurons compris comment chaque sujet du test traite l’information et que nous aurons compris ce qui incite chacun à l’action, nous aurons une idée assez juste de son profil de personnalité.

Ces aires cérébrales peuvent être regroupées en 4 sphères :

  • deux sphères émotionnelles (limbique) situées dans l’hémisphère gauche et droit,
  • et deux sphères corticales situées dans l’hémisphère gauche et droit (cortical).


Ces 4 sphères sont responsables d’activités spécifiques clairement étiquetées.

Il a été démontré que nous sommes les plus efficaces dans les aires que nous utilisons préférentiellement. Il s’agit donc à travers le questionnaire de repérer les aires cérébrales préférentiellement utilisées.

Les motivations expriment nos besoins en termes de ressources psychologiques

Constituée autour de valeurs, une personnalité s’épanouit en mettant en oeuvre les ressources psychologiques qui assureront son bonheur. Les ressources psychologiques sont différentes d’un être humain à un autre. Une bonne équipe en entreprise s’épanouit lorsque les membres qui la composent possèdent des ressources psychologiques différentes et complémentaires. Les ressources psychologiques désirées définissent en même temps nos motivations.

Elles sont principalement fonction de :

  • Nos besoins d’autonomie.
  • Nos besoins de reconnaissance.
  • Nos besoins de sécurité.

Certains êtres humains ont besoin pour s’épanouir d’une grande autonomie. C’est le cas du concepteur qui observe toutes les situations concrètes avec un certain décalage, du conseiller dont le conseil ne peut être efficace que si son regard sur la situation est objectif, de l’innovateur dont le besoin d’autonomie est lié à sa capacité de réformer les normes existantes.

Le besoin de reconnaissance est ce qui motive le leader désireux de se mettre en avant, mais aussi d’être mis en avant par son groupe de référence. Le même type de besoin pousse le battant à agir afin d’être valorisé pour son engagement. Le fusionnel ne trouve son identité que s’il parvient à se fondre dans le groupe.

Enfin le besoin de sécurité qui est la première des ressources psychologique à être convoitée prend encore tout son sens, pour le normalisateur qui définit les normes, le légaliste qui les renforce. C’est également la ressource principale du médiateur désireux d’aider chacun à s’exprimer pour renforcer le groupe et lutter contre toutes les dissensions.

Un être humain parfaitement équilibré devrait désirer posséder toutes les ressources psychologiques disponibles sur le marché relationnel pour être parfaitement épanoui. Mais il s’avère que dans le concret quotidien nous privilégions tous certaines ressources psychologiques par rapport à d’autres.

En fait lorsque nous lisons notre propre roue des motivations , il est important de la confronter avec celles de nos collaborateurs proches dans le domaine professionnel et de nos proches dans le domaine privé. Certains profils sont plutôt complémentaires et d’autres plutôt ressemblants.

Les procédures cérébrales

Le style cognitif de chacun modifie grandement les résultats des tests d’intelligence. A intelligence égale certains mettront quelques secondes à répondre à une question, d’autres davantage de temps, d’autres enfin n’y parviendront jamais. Nous savons aujourd’hui que l’utilisation des procédures cérébrales n’a rien à voir avec l’intelligence. Car ces mêmes personnes incapables de résoudre un problème simple seront peut-être également les premières à résoudre un autre type de problème beaucoup plus compliqué.

En réalité pour chacune de nos actions nous mettons en œuvre des procédures cérébrales. Il suffit que les procédures cérébrales mises en place ne soient pas adaptées à la nature de la tâche à accomplir pour que nous ne trouvions jamais une solution, fut-elle simple.

Face au traitement de l’information en situation de détente absolue chaque personne a tendance à traiter les évènements avec toutes ses sphères cérébrales. Détendus nous avons donc plus ou moins tous tendance à trouver les stratégies cérébrales appropriées au type d’information que nous cherchons à traiter. En situation de stress , les choses sont différentes, car des procédures cérébrales automatiques installées , nous aident à aller le plus rapidement possibles à l’essentiel, et « l’essentiel » ne prend pas la même forme pour tous.

Ces procédures différentes pour chacun, sont regroupées en trois types de stratégies.
Nous distinguons :

  • Les cerveaux intégrés.
  • Les cerveaux dominants.
  • Les cerveaux surdominants.

Les cerveaux intégrés traitent l’information avec toutes leurs aires cérébrales , ce qui signifie qu’ils utilisent leurs deux hémisphères cérébraux de façon collaborative. Comme l’efficacité dépend essentiellement de la compatibilité entre un style choisi pour résoudre un problème et la nature de ce problème, ce sont les fonctionnements les plus efficients face aux situations nouvelles.

Les cerveaux dominants réinterprètent l’information selon une forme de dominance. Ils correspondent aux quatre cercles suivants sur le graphique. Ils possèdent un style dominant de traitement de l’information et montrent une tendance à réinterpréter l’information selon les codes qu’ils maîtrisent le mieux.

Les cerveaux surdominants . En situation de stress, ils traitent les informations selon un style répétitif automatique. (Les cercles extérieurs) Comme ils interprètent l’information selon un style unique et dominant , ils envisagent souvent la réalité selon un angle original.
L’observation des équipes de travail les plus performantes conduit à penser que la performance est faite de l’association de ces trois types de procédures cérébrales.